Économie symbiotique ? Symbiose ? Nature ? L’économie pourrait donc se comporter comme un système vivant. Creusons un peu.
L’économie symbiotique se veut être une économie restauratrice de lien social et de notre environnement.
Vous me direz, ok c’est bien joli tout ça, mais concrètement comment peut-on mettre cela en place durablement ?
Rien ne vaut un bon exemple. Prenons le projet des Grands Voisins à Paris.
Un vieil hôpital reconverti en pépinière de petites entreprises, associations, artistes tout cela mêlé à un hébergement de personnes réfugiées.
Les valeurs centrales de ce projet sont de lutter contre l’exclusion et soutenir la liberté d’entreprendre dans des projets à impacts sociaux et environnementaux.
Dès la création de ce projet, de multiples personnes ont montré leur intérêt et celui-ci compte aujourd’hui plus de 140 associations, petites entreprises et artisans. Une ressourcerie et un espace de troc sont nés. Des projets d’agriculture urbaine ont fleuri. Bref, ce fut un réel catalyseur de projet et d’imaginaire.
On note donc évidemment la portée sociale de ce projet, mais aussi économique puisque de nombreux projets sont nés grâce à cet écosystème !
L’économie symbiotique serait donc une économie couplant productivité humaine avec la restauration des écosystèmes et liens sociaux.
6 principes sont fondamentaux pour que cela fonctionne:
-
- Efficience maximale en matière et énergie. Pour ce faire, s’inspirer d’un fameux système hautement efficient en gestion énergétique. Nous l’appelons Nature. Le petit exemple ci-dessous d’un parc à Shanghai illustre bien cela. Cela méritera également un autre article.
-
- Collaboration et mutualisation. Comme avec l’exemple des Grands Voisins, nous avons une réunion d’acteurs sur un territoire géographique, mais cela peut se faire sur un territoire d’intérêt également. Un autre exemple est celui du partage de voiture, vélo, outils, etc.
-
- Diversité. La multiplicité des acteurs présents aux Grands Voisins en a fait sa richesse sociale et économique. Tous sont complémentaires et s’apportent mutuellement des compétences.
- Territorialisation. Le principe est de développer l’économie autour des besoins et ressources locales existantes. Principe d’ailleurs fortement inspiré de la nature.
-
- Services rendus par les écosystèmes. Nous entendons par là que la restauration de nos écosystèmes va créer de la valeur. Cela va nous permettre de créer davantage de résilience alimentaire et de recréer des forêts villes.
- Recherche de l’inscription des activités humaines dans les grands cycles de la planète préservant son équilibre écologique global.
Un exemple très parlant est un parc à Shanghai qui s’occupe de filtrer l’eau de tout un quartier simplement avec un système de phytoépuration.
Le système est hautement rentable puisqu’il n’a pas besoin d’énergie pour fonctionner. Il n’a également pas besoin de transporter l’eau à filtrer vers une station d’épuration ce qui réduit considérablement les coûts.
L’intégration de l’intelligence du vivant fait donc que nous avons des systèmes plus productifs, moins chers et respectueux de l’environnement. N’est-ce pas là une économie prometteuse ?
Dématérialisons notre économie, mutualisons nos biens.
Prenons exemple des systèmes vivant et tirons en profit en les intégrant avec intelligence à notre économie.
À notre échelle, réfléchissons comment intégrer ces principes dans nos secteurs d’activité. Ceci est applicable à de multiples secteurs économiques (énergie, biens de consommation, agriculture, etc.), il suffit juste de changer de paradigme.
Pour plus d’infos: https://fr.symbiotique.org/fr/